Essai BMW iX3 50 xDrive : la nouvelle référence ?
Bien avant sa présentation officielle au Salon de Munich, l’iX3 avait déjà suscité une attention exceptionnelle et des attentes très élevées. Lorsque le modèle apparut enfin sans camouflage, il répondit pleinement aux attentes. À l’ouverture du carnet de commandes, le véhicule a enregistré en à peine un mois plus de 3.000 commandes en Allemagne à lui seul, et ce avant même que le moindre essai routier n’ait été effectué. Entre-temps, ces essais ont également eu lieu, et les attentes élevées ont manifestement été pleinement satisfaites.
La Neue Klasse introduit une plateforme totalement inédite, une chimie de batterie repensée et une approche réimaginée aussi bien de l’aérodynamique que de l’expérience intérieure. Fait notable : BMW a développé en interne la quasi-totalité des composants clés — batteries, chaîne cinématique, électronique, logiciels… Les cellules sont produites par des partenaires, mais selon des spécifications strictes définies par la marque.
Moderne sans résigner l’ADN
Long de 4,78 m, le nouvel BMW iX3 combine les proportions familières de la gamme X à un dessin beaucoup plus fluide, presque sculptural. La ligne d’épaule tendue, les porte-à-faux raccourcis et la posture large rappellent l’ADN SUV, mais toutes les surfaces ont été travaillées pour optimiser l’efficience. Résultat : un Cx de 0,24, impressionnant pour ce segment.
Les célèbres naseaux BMW reviennent dans une interprétation verticale, fermée et subtilement rétroéclairée — un clin d’œil assumé à la Neue Klasse originelle, sans tomber dans le pastiche rétro.
Intérieur et technologies
Exit le combiné d’instruments classique et la console envahie de commandes : l’habitacle adopte une mise en scène beaucoup plus épurée, modernisée par des matériaux haut de gamme.
L’élément le plus marquant reste la projection Panoramic iDrive, qui redéfinit l’ergonomie en réduisant la « pression des écrans » au profit d’une intégration plus naturelle. L’écran central orienté vers le conducteur et le volant au design très particulier renforcent l’identité du modèle.
Grâce à un empattement de 2,89 m, l’espace arrière est généreux. Trois adultes, comme souvent, ça reste étroit, mais pour deux passagers le confort est excellent.
Le coffre propose 520 litres, extensibles à 1.750 litres via la banquette 40/20/40. Une partie du volume est située sous le plancher, ce qui limite un peu la hauteur utile sous le cache-bagages.
Bon point : un frunk de 85 litres, pratique pour les câbles ou les accessoires encombrants.
Autonomie, consommation, recharge et performances
BMW repart ici d’une feuille blanche avec une architecture entièrement dédiée à l’électrique, sans le moindre compromis hérité du thermique. La batterie adopte des cellules cylindriques en configuration cell-to-pack, plus denses et plus légères, pour une capacité nette de 108,7 kWh. L’autonomie WLTP atteint 805 km, mais ce sont surtout les valeurs réelles qui marquent : 18 à 19 kWh/100 km en conduite mixte, soit 650 à 700 km utilisables, et même en montagne — 23,5 kWh/100 km — l’efficience reste remarquable.
L’architecture 800V autorise une recharge en courant continu jusqu’à 400 kW, permettant de récupérer 370 à 380 km d’autonomie en seulement 10 minutes ou de passer de 10 à 80 % en 21 minutes. Sur le plan dynamique, le iX3 développe 469 ch et 645 Nm, signe un 0 à 100 km/h en 4,9 secondes et offre une capacité de remorquage de 2 tonnes.
Comportement routier
Le nouvel iX3 inaugure le système Heart of Joy, une unité centrale qui coordonne toutes les fonctions dynamiques. Au lieu de multiples calculateurs isolés, un seul cerveau orchestre freinage, couple, régénération, direction et stabilité. BMW parle d’une réactivité jusqu’à 20 fois plus rapide.
En pratique, l’iX3 se montre d’une précision exemplaire. La décélération est gérée à 98 % par la régénération, sans rupture de sensation avec le freinage hydraulique : calibrage progressif, naturel, très doux.
Sur route, les 2,3 tonnes s’effacent littéralement. Le SUV reste posé, stable, confiant, avec un centre de gravité très bas et une répartition des masses optimisée. L’agilité surprend autant que le confort, globalement excellent.
Fonctionnalités intelligentes et connectivité
L’iX3 exploite sa nouvelle architecture logicielle pour proposer des aides avancées. Il peut, par exemple, se garer ou sortir d’une place étroite de manière autonome, via smartphone ou bouton dédié — pratique, même si pas forcément plus rapide qu’un créneau classique.
Le Highway Assistant mérite une mention spéciale : conduite autonome jusqu’à 130 km/h, changement de voie déclenché par un simple regard dans le rétroviseur. Le conducteur reste responsable, mais le système figure parmi les plus évolués du marché.
Conclusion
Ce nouvel iX3 n’est pas une mise à jour : c’est une réinvention profonde. Autonomie réelle impressionnante, recharge ultra-rapide, comportement dynamique maîtrisé, confort de haut niveau et habitacle technologique mais apaisé… La Neue Klasse n’a rien d’un slogan : c’est une véritable rupture technique.
Pour les particuliers, l’iX3 est un SUV électrique abouti, silencieux et étonnamment précis. Pour les flottes, c’est probablement l’une des options les plus durables du marché.
Si ce modèle annonce ce que BMW prépare pour la suite, la marque semble bel et bien prête à redéfinir les standards de la mobilité électrique. En Belgique, le BMW iX3 50 xDrive débute à 69.900 € TVAC.
Written by FLEET.be