
Semaine de la Mobilité: Les tendances démographiques et sociétales façonnent la nouvelle mobilité
La prospérité croissante entraîne une forte augmentation de la demande de mobilité. Cela s'est manifesté, entre autres, par l'essor de l'automobile. La forte croissance économique des années 1950 et 1960 a constitué le premier grand bond en avant de la prospérité, ce qui a entraîné une augmentation considérable de la demande de voitures. À cela s'ajoute la participation croissante des femmes au marché du travail. Nous avons ainsi évolué vers le modèle à deux revenus et, dans de nombreux cas, vers le modèle à deux voitures.
Mobilité routière
Le fait qu'il y ait autant de voitures en circulation dans notre pays s'explique aussi par la forte densité du réseau routier. Ou peut-être est-ce l'inverse... Les nombreux véhicules en circulation nécessitent un réseau routier développé. Cette infrastructure, qui constitue l'épine dorsale de l'expansion économique, a été réalisée en grande partie au début de la 2e moitié du XXe siècle. C'est notamment le cas de l'E5 et de l'E3 - actuellement E40 et E17 - qui constituaient les axes est-ouest et sud-nord. L'intention première était de former des axes industriels lucratifs, mais ils ont également donné une forte impulsion à la mobilité globale. C'est ainsi que l'on a tout à coup décidé de construire une autoroute vers la mer. Cela a entraîné une augmentation sans précédent du nombre de kilomètres-passagers, qui est passé de 130 milliards en 1990 à plus de 170 milliards aujourd'hui.
Sur la pédale de frein
Aujourd'hui, les limites de cette croissance sont claires pour tous. Le réseau routier s'encombre de plus en plus fréquemment, de plus en plus longtemps et sur de plus en plus de tronçons, ce qui a un coût économique important. Les économistes évaluent ce coût à plus de 1% du PIB (plus de 5 milliards à cause des temps d'arrêt, soit 400 euros par personne et par an en heures perdues, carburant gaspillé et émissions supplémentaires). Les gens en sont de plus en plus conscients. Dans notre pays, le niveau de motorisation se rapproche du point de saturation. Le marché de l'automobile stagne et les ventes de voitures sont largement tributaires du cycle de remplacement. La demande de remplacement piétine toutefois pour l'instant. Le marché est en proie à l'incertitude concernant l'électrification, ce qui retarde les commandes et fait que, pour la première fois, l'âge moyen d'une voiture dépasse 10 ans. L'écologisation de notre mobilité est donc retardée.

Vers une mobilité différente
Les changements sociétaux, technologiques et autres favorisent toutefois un mode de vie moins dépendant de la voiture. Les jeunes adultes d'aujourd'hui considèrent l'utilisation et la possession d'une voiture d'une manière totalement différente de la génération qui les a précédés, surtout dans une perspective de durabilité. Une enquête menée en Belgique par Deloitte a révélé qu'un tiers des personnes interrogées remettent en question la possession d'une voiture et qu'une personne sur cinq est intéressée par le covoiturage. Ce concept semble trouver un écho, en particulier dans un contexte mégaurbain et urbain.
Six roues
Le vélo - souvent proposé dans le cadre d'un plan de leasing de l'employeur - est aussi une alternative à part entière à la voiture pour de nombreux jeunes. Lorsque ces jeunes adultes fondent une famille et quittent le centre-ville pour la périphérie ou les zones rurales, la voiture familiale revient cependant au premier plan. Ce moyen de locomotion est par contre souvent complété par un vélo cargo ou un vélo long tail, plutôt que par une deuxième voiture.

KBC Autolease a été l'un des précurseurs du leasing vélo dans notre pays et compte aujourd'hui plus de 33 000 vélos en circulation. Et le marché continue de croître, grâce à un traitement fiscal favorable, mais aussi à la nouvelle approche de la mobilité. Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à mettre à disposition des parkings à vélos, des bornes de rechargement et des vestiaires pour les sportifs.

Déplacements accessoires
Ces sportifs représentent d'ailleurs une part non négligeable de la totalité des déplacements. 60% des déplacements sont effectués pendant nos loisirs; ils sont surtout liés au shopping, au sport et aux hobbys. Les déplacements récréatifs devraient encore augmenter en raison du nombre croissant de séniors profitant de leur âge d'or et de célibataires non tenus par les vacances scolaires.
Nous sommes tous concernés par la nouvelle réalité des solutions de mobilité flexibles. C'est nous en effet qui choisissons le mode de transport qui convient le mieux à nos déplacements. Les concepts et services de mobilité intelligente peuvent apporter des solutions. Dans KBC Mobile, les particuliers disposaient déjà de solutions pour le train, le bus et le parking. Ces possibilités sont désormais étendues aux travailleurs indépendants et aux petites entreprises.
Les travailleurs ont souvent leur mot à dire dans le choix de leur lieu de travail et leur mode de déplacement. La proportion de télétravail joue également un rôle déterminant: le vélo partagé est-il une bonne solution pour se rendre au travail ou une voiture partagée s'impose-t-elle? Les transports en commun entrent-ils en ligne de compte? Ce qui semblait être de la science-fiction il y a une dizaine d'année est aujourd'hui la réalité quotidienne de nombreux jeunes. Cette tendance devrait se confirmer grâce aux nouveaux incitants des pouvoirs publics en faveur du budget mobilité.

La voiture ne règne plus en maître absolu
La voiture continuera à dominer l'offre, tout simplement parce qu'elle est souvent la seule solution réellement viable. Cela n'empêche pas la multimobilité d'être au cœur des préoccupations et ce, toutes générations confondues. KBC Autolease joue un rôle essentiel à ce niveau, et KBC Mobile montre clairement la voie à suivre.
Réécoutez le podcast de Wannes Vermost (CEO KBC Autolease) et Hans Dewachter (chief economist KBC)
KBC Autolease, KBC Economics