Une erreur s'est produite. La page est temporairement indisponible.

Une nouvelle voiture en un clic ?

Les « Over the Air » ( OTA) permettent d’envoyer, via Wi-Fi ou réseau cellulaire, des améliorations logicielles directement au véhicule, sans passer par un atelier. Cela va bien au-delà de la simple mise à jour du GPS. On parle ici d’un vrai saut technologique capable d’ajouter des fonctionnalités, de modifier des réglages techniques ou même d’optimiser les performances, le tout à distance. Ainsi, même après quatre ans, grâce aux mises à jour OTA, une voiture peut continuer à bénéficier des évolutions technologiques et même s'améliorer grâce à l'obsolescence. Bonne nouvelle pour les personnes intéressées par un véhicule électrique d'occasion.

Des voitures qui s'améliorent toutes seules ?

Les premières applications visibles ont concerné les systèmes de navigation ou d’infodivertissement. Mais aujourd’hui, les OTA s’étendent à des fonctions bien plus critiques : gestion de la batterie, ajustement de la puissance de recharge, ou encore réglage des suspensions. Les véhicules deviennent ainsi de véritables plateformes logicielles évolutives.

Pour bénéficier de ces mises à jour, encore faut-il que le véhicule soit équipé pour cela. Une icône 4G ou la présence de barres réseau sur l’écran central peut indiquer une connectivité active. Mais cela ne suffit pas à garantir la compatibilité OTA : seuls les documents du constructeur ou les paramètres du système embarqué peuvent le confirmer.

Le cas des voitures électriques

Grâce à leur conception largement informatisée, les voitures électriques sont particulièrement bien adaptées aux mises à jour OTA. Elles permettent aux constructeurs d’intervenir efficacement à distance sur des paramètres clés, sans nécessiter de visite en atelier.

Cela ouvre aussi la porte à des innovations très concrètes. Par exemple, certaines marques proposent des mises à jour qui activent de nouvelles fonctionnalités comme le Plug and Charge (reconnaissance automatique du véhicule à la borne) ou des modes de conduite optimisés.

Un véhicule en constante évolution

Ce principe d’évolution continue change la donne pour les constructeurs. Là où une voiture était autrefois figée dès sa sortie d’usine, elle peut désormais être améliorée tout au long de sa vie. Un logiciel de conduite mal calibré, un confort de suspension critiqué, ou une ergonomie discutable ne sont plus des fatalités.

C’est tout le concept de la voiture adaptative : un modèle qui s’ajuste en fonction des retours utilisateurs, des évolutions réglementaires ou encore des contraintes locales. Ainsi, les véhicules peuvent évoluer en continu sans qu'aucune modification physique ne soit nécessaire, une approche qui transforme la manière dont on conçoit la durée de vie d’un modèle.

Dans certains cas, il est même possible de corriger la fermeté d'une suspension, la réactivité de la direction ou l'efficacité du système de recharge, plusieurs mois après la livraison. Des fonctions plus anecdotiques peuvent aussi être ajoutées. Ce type d'approche permet d'offrir aux conducteurs une expérience personnalisée qui évolue avec leurs besoins, même après l’achat.

Quelles conséquences potentielles au point de vue administratif ?

Si les mises à jour OTA offrent une flexibilité sans précédent, elles soulèvent également de nouvelles questions juridiques et fiscales. Une mise à jour qui augmente ou diminue la puissance du moteur après l’achat, ou qui ajoute une fonctionnalité de conduite assistée plus avancée (notamment un niveau supérieur de conduite autonome), pourrait théoriquement modifier le statut fiscal du véhicule, en ce qui concerne les taxes liées à la puissance ou à l’usage par exemple.

Même constat du côté des assurances : si la puissance ou les systèmes de sécurité évoluent après l’acquisition, cela pourrait impacter la couverture, le montant de la prime ou les responsabilités en cas d’accident.

Des cas ont déjà été signalés : au Royaume-Uni, une simple mise à jour logicielle a entraîné une hausse de la prime d’assurance. Toutefois, à ce jour, aucune indication publique en Belgique ne montre une modification automatique de taxe ou de couverture assurantielle suite à une mise à jour OTA — mais le cadre juridique reste à définir.

Il est donc essentiel que ces évolutions soient encadrées, et que les propriétaires soient informés en temps réel des conséquences potentielles. Assureurs et administrations fiscales devront, eux aussi, adapter leurs modèles à cette nouvelle mobilité évolutive.

Une mise à jour pour une meilleure voiture

L’idée d’un "smartphone sur roues" n’a jamais été aussi pertinente. Mais les OTA vont plus loin : elles permettent à une voiture d’apprendre, de progresser, et de s’adapter à ses utilisateurs. Cela pose bien sûr des questions sur la sécurité, la confidentialité, ou la dépendance logicielle, mais les bénéfices sont clairs.

Demain, votre voiture pourrait bien dépasser sa fonction de simple moyen de transport pour devenir un objet technologique en perpétuelle amélioration… et ce, même longtemps après sa mise en circulation. Et si un jour, un simple message « mise à jour disponible » s’affiche sur votre écran, il se pourrait bien que ce soit le début d’une nouvelle expérience de conduite.

Written by FLEET.be