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Le monde en images: vers un hiver marqué par une grande volatilité

Il semble parfois que le monde boursier s'offre une sieste, rêvant de bénéfices infinis et d'entreprises d'IA s'envolant vers la lune. Mais comme dans tout rêve, il vient un moment où le réveil sonne, et ce moment est arrivé en novembre. Les investisseurs ont subitement été confrontés à la réalité: des valorisations astronomiques, des doutes entourant les bénéfices futurs et des banques centrales ne voulant pas réduire leurs taux aussi rapidement qu'espéré. Ce réveil a provoqué une onde de choc, surtout dans le domaine de la technologie, où la bulle a commencé à se dégonfler. Une fois de plus, il s'est ainsi avéré que même en Bourse, le réveil peut parfois être douloureux, mais qu'il est aussi souvent bien nécessaire. Les craintes d'une bulle de l'IA ont engendré une vague de ventes massives, dont le Nasdaq a particulièrement fait les frais. De grands noms tels que Nvidia et d'autres géants de la technologie ont été durement touchés, malgré d'excellents résultats trimestriels. Dans le même temps, les banques centrales ont tempéré leur optimisme antérieur en matière d'abaissements de taux, ce qui a renforcé la pression sur la confiance des investisseurs. Heureusement, la perspective d'un accord commercial sino-américain et de nouveaux signaux annonçant de possibles abaissements de taux en fin de mois ont ramené le calme et les marchés se sont partiellement redressés. En novembre, après une longue période d'euphorie dans le secteur technologique, la réalité a brièvement enfoncé la pédale de frein.

Le mois a débuté sur une solide dose d'optimisme: d'excellents résultats d'entreprises, surtout dans le secteur technologique, et la perspective d'un accord commercial sino-américain ont poussé les cours à la hausse. Les investisseurs ont réagi avec enthousiasme à la nouvelle selon laquelle environ 85% des entreprises du S&P 500 avaient fait mieux que prévu et l'espoir de nouveaux abaissements de taux a également donné une impulsion supplémentaire aux marchés. La Banque centrale américaine a évoqué de possibles abaissements de taux, ce qui a encore renforcé la confiance. Entre-temps, un accord commercial provisoire a été conclu entre les États-Unis et la Chine, les deux pays ayant abaissé les droits de douane et levé les restrictions à l'exportation sur des matières premières critiques. Cela a suscité l'optimisme sur les marchés et a redonné aux entreprises une plus grande confiance dans leur commerce international.

Au moment précis où les investisseurs pensaient que tout allait pour le mieux, un solide coup de vent est venu tout gâcher. En milieu de mois, le sentiment s'est inversé. Les investisseurs ont commencé à s'inquiéter des valorisations astronomiques des valeurs technologiques, notamment dans le secteur de l'intelligence artificielle. Leur crainte d'une bulle a déclenché une vague de ventes des valeurs technologiques. De grands noms tels que Nvidia, Microsoft et Amazon ont vu leur action chuter, malgré d'excellents résultats trimestriels. Cette correction a eu un impact plus large sur les marchés, étant donné que les entreprises technologiques pèsent lourd dans des indices comme le Nasdaq et le S&P 500. Dans le même temps, certains banquiers centraux ont tempéré les attentes d'un abaissement rapide des taux, ce qui a encore attisé l'incertitude.

Et un peu comme si les marchés avaient reçu un shot d'expresso, l'optimisme est revenu en force vers la fin du mois. De nouvelles données économiques et des déclarations de décideurs politiques influents, parmi lesquels le président de la Réserve fédérale de New York, ont alimenté les attentes d'un nouvel abaissement des taux en décembre. Les investisseurs sont revenus sur les marchés, surtout dans les secteurs profitant d'une baisse des taux, tels que l'immobilier et les biens de consommation. Les marchés se sont partiellement remis des pertes subies au début du mois.

Puis tel un dessert, un accord commercial a rendu le sourire aux investisseurs. L'accord commercial provisoire entre les États-Unis et la Chine a constitué un élément positif majeur. Les deux pays ont accepté de réduire ou de suspendre certains droits de douane. La Chine a également repris ses exportations de terres rares, ce qui est important pour les entreprises technologiques. Cet accord a permis d'atténuer l'incertitude sur les marchés et a donné aux entreprises une plus grande marge de manœuvre pour leurs activités internationales. Les marchés d'actions du monde entier ont réagi positivement, avec des gains pour le S&P 500, le Nasdaq, le Nikkei et les Bourses chinoises.

Finalement, comme si les marchés avaient marché tout le mois sur la glace, de nombreux indices ont terminé avec à peine quelques bleus. Les performances des principaux indices mondiaux ont reflété les fluctuations du mois. Le S&P 500 et le Dow Jones ont clôturé sur une perte d'environ 0,6% et 0,1% respectivement, tandis que le Nasdaq, qui s'appuie fortement sur les valeurs technologiques, a chuté de 2,8%. En Europe, le FTSE 100 a perdu environ 0,1% et le DAX allemand environ 1,5%. En revanche, le Nikkei 225 japonais a réussi à progresser, avec un gain de 0,2%, grâce en partie à la politique de relance intérieure et aux excellentes performances des secteurs immobilier et financier. L'indice Hang Seng de Hong Kong a reculé d'environ 1,8%, sous la pression des inquiétudes concernant l'économie chinoise et la correction technologique mondiale.

En définitive, novembre a été un mois durant lequel les investisseurs ne se sont pas ennuyés un seul instant. Les excellents bénéfices des entreprises, les développements géopolitiques et la politique des banques centrales se sont conjugués pour créer un climat boursier dynamique. Malgré la volatilité, les fondamentaux de nombreuses économies et entreprises sont restés solides, laissant espérer une fin d'année plus stable.

Fixed Income

Les marchés des taux et des devises oscillent entre soulagement et incertitude en novembre

Le mois de novembre a apporté aux investisseurs un mélange d'espoir et d'incertitude: baisse des taux d'intérêt à long terme aux États-Unis, stabilité de la Banque centrale européenne et vigueur du dollar. Les écarts de crédit restent serrés, mais la volatilité guette.

États-Unis: La Réserve fédérale reste prudente et la fin du shutdown apporte le soulagement

Novembre a commencé avec une courbe des taux stable mais raide et un taux des obligations d'État à 10 ans aux alentours de 4,10%, mais en milieu de mois, celui-ci a culminé à 4,15%.

Lorsque l'accord sur la fin de la fermeture du gouvernement américain a été annoncé, la fuite vers les valeurs refuges s'est ralentie. En conséquence, les taux à long terme ont légèrement augmenté, tandis que les marchés d'actions se redressaient. Vers la fin du mois, le taux à 10 ans a de nouveau baissé à 3,99%, sous l'effet de la dégradation des données économiques et des attentes d'un nouvel assouplissement de la Fed.

À la fin du mois d'octobre, la Réserve fédérale avait abaissé son taux directeur de 25 points de base pour le ramener dans une fourchette de 3,75% à 4,00%. Cette décision était motivée par l'essoufflement du marché du travail et la modération de l'inflation, mais de nouveaux abaissements restent incertains. La probabilité d'un nouvel abaissement en décembre est estimée par le marché à près de 100%, mais Jerome Powell a souligné qu'il n'était pas acquis.

En conséquence, la courbe des taux est restée inchangée en novembre, ce qui témoigne de l'incertitude entourant la croissance et l'inflation. La Fed reste dépendante des données et divisée sur le rythme d'un nouvel assouplissement.

Zone euro: la BCE garde ses taux stables

La BCE a laissé son taux de dépôt inchangé à 2,00% lors de sa réunion d'octobre et elle devrait faire de même en décembre. L'inflation reste proche de l'objectif (environ 2,1%) et la croissance est modérée mais résiliente, principalement grâce au secteur des services.

Les taux à long terme sont restés relativement stables en Europe. Le taux allemand à 10 ans s'est établi autour de 2,55%-2,65%, tandis que le taux français à 10 ans oscillait entre 3,25%-3,35%. La BCE signale que le cycle de réduction des taux est probablement terminé, à moins que l'inflation ne chute de manière inattendue.

Marchés du crédit: les spreads se creusent légèrement, mais ils restent serrés

Les spreads investment grade (= spreads de crédit sur les obligations d'entreprises de qualité) sont restés historiquement bas (environ 84 pb), mais ils se sont creusés à la mi-novembre en raison des corrections sur les marchés des actions et de l'intensification de l'incertitude.

Les spreads high yield (= spreads de crédit sur les obligations d'entreprises plus risquées) sont également restés proches de leurs planchers historiques (environ 3,0%), ce qui témoigne d'une solide propension au risque. La probabilité d'un creusement des spreads augmente cependant avec l'intensification de la volatilité.

Les spreads actuels, relativement serrés, signifient que la réserve est limitée en cas de revers économiques, de choc inflationniste ou de modification de la politique monétaire des banques centrales. La prudence reste donc de mise.

Marchés des devises: le dollar gagne du terrain après un bref affaiblissement

La fin du shutdown a engendré un mouvement de risk-on: le dollar a temporairement gagné du terrain, mais a clôturé le mois en léger recul à 1,16 USD par EUR.

Conclusion

Novembre a été marqué par un abaissement des prévisions de taux, un dollar relativement fort et surtout le soulagement consécutif à la fin du shutdown aux États-Unis. Décembre promet d'être passionnant, d'une part, en raison de l'update des données cruciales sur l'inflation et le marché du travail après le shutdown américain et, d'autre part, en raison de la possibilité d'un nouvel abaissement de taux de la Réserve fédérale..

KBC Beleggingsstrategie

Sectoren

Actions cycliques: nous augmentons notre position sur les valeurs cycliques. La combinaison des investissements en IA dans les centres de données, entre autres, et un possible cessez-le-feu en Ukraine améliorent les perspectives des entreprises industrielles. Nous augmentons également légèrement la part des biens de consommation durables afin d'être bien positionnés en cas de
reprise.

Actions défensives: sur le plan sectoriel, la préférence va principalement aux soins de santé. Nous renforçons le secteur en raison de sa valorisation attrayante et de ses bonnes perspectives. Nous achetons à la fois des sociétés pharmaceutiques traditionnelles et des technologies médicales. Pour les biens de consommation de base non cycliques. En ce qui concerne les  télécommunications aux États-Unis, nous voyons des catalyseurs moins positifs et nous réduisons notre position.

Actions financières
: nous sommes surpondérés pour le secteur financier. Les marges d'intérêt restent élevées et l'évolution attendue de la courbe des taux renforce également cet effet dans les mois à venir. Nous conservons une préférence pour les banques européennes et américaines. Ces derniers peuvent bénéficier d'une réglementation plus limitée. Nous augmentons à nouveau
notre position sur les banques européennes
en raison des attentes positives en matière de bénéfices, favorisées par la pentification de la courbe des rendements

Immobilier: après une période difficile pour l'immobilier, le secteur devrait pouvoir bénéficier de la baisse des taux d'intérêt. Néanmoins, les taux d'intérêt à long terme restent assez élevés, ce qui pèse encore sur le coût du financement dans ce secteur essentiellement américain. En raison de la prédominance américaine dans ce secteur, nous conservons notre conseil à neutre.

Technologie: nous surpondérons le secteur technologique au sens large (services informatiques + services de communication), mais nous prenons un peu de bénéfices et ne sommes donc plus fortement surpondérés sur les technologies de l'information. Nous restons, par ailleurs, positifs sur les logiciels, les semi-conducteurs et les médias, mais sommes légèrement négatifs sur le hardware.

Une stratégie d'investissement sur mesure.  

Que se passe-t-il à l'échelle mondiale? Et quelles sont les conséquences pour les marchés financiers? Dans la Stratégie d’investissement KBC, nous développons nos perspectives géographiques, sectorielles et thématiques.

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Cette nouvelle ne constitue ni une recommandation d'investissement ni un conseil.